Le business génialement immoral d’Airbnb

Le business génialement immoral d’Airbnb

Airbnb, la plateforme soi-disant collaborative venue d’outre-atlantique cristallise depuis quelque temps l’attention des acteurs du tourisme. Si son business model est une vraie mine d’or pour ses concepteurs, les autres parties concernées ne sont pas aussi bien loties, prenant en charge l’essentiel des risques sans véritables garanties.

Une entreprise à la stratégie simple et rentable

airbnb plateformeGagner beaucoup d’argent sans prendre de risque ; voilà en substance la stratégie sur laquelle repose le succès d’Airbnb. Depuis 2008, le site internet propose à ses utilisateurs la possibilité de louer temporairement leurs propres logements, moyennant une généreuse commission sur les transactions. Si l’idée est louable, la réalité est tout autre puisque le site s’apparente à un courtier immobilier incitant à l’illégalité. En effet, seule une minorité d’utilisateurs déclarent les revenus ainsi gagnés, autant dire qu’Airbnb est un véritable marché noir de la location où la fraude fiscale est un moyen de s’enrichir un peu. Si la menace de sanctions est réelle, elle ne pèse que sur les usagers puisque les conditions d’utilisation du site sont claires, ce dernier se décharge de toute responsabilité. De même, l’assurance contre les dégâts n’est que de la poudre aux yeux. Assujettie à une assurance habitation classique, elle n’est valable que pour certains logements et dans certaines situations. Autrement dit, il y a peu de chance de se faire rembourser.

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Des prestations et innovations inexistantes

airbnb appartementNon seulement Airbnb se soustrait à tout risque dans le cadre de son activité, mais il n’apporte finalement rien de nouveau ni de plus comparé aux autres. Aucune innovation technologique ou fonctionnalité particulière offerte par la plateforme. Pire encore, les véritables offres de particuliers sont de plus en plus noyées au sein de la masse d’annonces professionnelles (70% sur New York). Preuve de l’inexistence de vraies prestations : seuls 28 salariés sont en charge de la France (deuxième marché de la plateforme).

Conscients d’un réel problème, les responsables publics de nombreuses villes commencent à durcir leur position pour un encadrement plus strict de ce type de plateforme. A l’instar de Charlottesville en Virginie, les municipalités veulent désormais mieux contrôler les locations proposées.

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