Les Maisons de retraite : des tarifs abusifs ?

Les Maisons de retraite : des tarifs abusifs ?

Aujourd’hui, pouvoir aller en maison de retraite s’apparente de plus en plus à un luxe : être pris en charge dans une maison de retraite a un coût exorbitant et les frais sont à la charge de la personne âgée qui souhaite y entrer. Or, elle n’a pas toujours les finances pour se le permettre.

On considère aujourd’hui que seules 39% des personnes âgées sont financièrement capables de régler leur maison de retraite. La France compte 16,5 millions de retraités et la pension moyenne de ceux-ci est de 1 216 €. Cependant le coût moyen d’une place en maison de retraite en province s’élève à 1 850 € !

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Quels tarifs pour quelles prestations ?

Depuis la réforme de la tarification des maisons de retraite survenue en avril 1999, les établissements médicalisés dont font partie les maisons de retraite ont l’obligation de facturer leurs résidents sur le base de trois tarifs bien distincts : le tarif hébergement, le tarif soin et le tarif dépendance.

Aide à domicile

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Tarif « hébergement » :

Il comprend les frais correspondant à l’accueil, au logement, à la restauration, à l’entretien… Plus généralement à tous les loisirs et les animations qui sont proposés dans le cadre de la maison de retraite.

Ce tarif s’élève en moyenne à 2 200 € par mois dans la région parisienne et ente 1 500 et 1 800 € par mois en province.

Tarif « soins » :

Le tarif « soins » comprend les frais correspondant à l’ensemble des soins médicaux dispensés par le personnel médical au sein de la maison de retraite (les aides-soignants, les infirmières, les médecins…) ou les intervenants extérieurs rattachés à la Secu (les kinésithérapeutes, les psychiatres…).

Tarif « dépendance » :

Il comprend tous les frais liés à l’accomplissement des actes de la vie quotidienne du résident (le laver, l’habiller, le nourrir…), ainsi qu’aux animations qui lui sont proposées. En effet, ces frais sont liés aux accompagnements personnalisés proposés dans chaque maison de retraite et spécifiques à la personne âgée dépendante. Ces frais varient d’un pensionnaire à l’autre car ils dépendent entièrement de son degré de dépendance.

Ces trois tarifs réunis, le coût moyen global à la charge du résident en maison de retraite médicalisée peut monter jusqu’à 2 780 € par mois en région parisienne, et 1 850 € par mois, soit 61 € par jour, en province.

Toutefois, selon les ressources et l’âge du senior, celui-ci pourra bénéficier de certaines aides financières ou d’allocations mises en place par l’Etat pour aider au financement de l’hébergement en établissement médicalisé.

Quelles aides financières ?

Dans certains cas, l’aide sociale peut aider au financement si les revenus du senior sont très faibles, même si le mieux est de pouvoir compter sur la solidarité familiale des proches pour venir en aide à la personne âgée.

Tarif « hébergement » :

L’hébergement est entièrement à la charge de la personne résidente. Dans le cas où la retraite du senior ne suffirait pas à régler les frais d’hébergement, la famille est orientée vers l’aide sociale. Celle-ci est accessible à toutes les personnages âgées de plus de 65 ans, ou celles âgées seulement de 60 ans mais déclarées inaptes au travail. Seulement, un nombre limité d’établissements sont habilités à recevoir cette aide.

Tarif « soins » :

Généralement, les soins sont pris en charge par l’assurance maladie.

On note cependant, un certain nombre de soins qui restent à la charge du résident notamment les frais dentaires, les honoraires et prescriptions des médecins spécialistes libéraux, les examens nécessitant des équipements matériels lourds ou les transports sanitaires.

Tarif « dépendance » :

Si les ressources de la personne résidente (et celles de ses proches) sont trop faibles pour couvrir la totalité des frais liés au tarif « dépendance », elles peuvent être complétées par un certain nombre d’aides et d’allocations mises en place par l’Etat.

Le senior et sa famille pourront, par exemple, bénéficier de l’Allocation personnalisée à l’autonomie (l’Apa) ou encore d’une réduction d’impôt. Dans certains cas, les frais pourront être pris en charge, en partie, par l’assurance maladie.

En savoir plus sur les aides au maintien à domicile de l’Etat.

Des solutions intermédiaires à la maison de retraite

Dans certains cas, la personne âgée n’est pas totalement dépendante : elle a gardé son autonomie mais rencontre des difficultés pour réaliser certaines tâches du quotidien. Dans ce cas, elle peut tout à fait rester chez elle, à domicile, et faire appel à une auxiliaire de vie qui l’aidera dans ses activités quotidiennes. Le coût est moindre qu’en maison de retraite et le senior conserve ses habitudes, son domicile et ses relations extérieures (amis, famille…)

Cependant, dans le cas où la personne âgée souhaite être accueillie dans une structure adaptée pour répondre à ses besoins, il est tout à fait possible d’éviter les maisons de retraite. Il existe en effet d’autres solutions telles que la colocation, les foyers-logements ou encore les résidences seniors.

Ces dernières permettent aux seniors de vivre dans un environnement adapté à leur perte de mobilité tout en profitant de la présence d’un personnel qualifié. La Résidence Quiételle de Strasbourg en construction permettra aux seniors de vivre dans un appartement bien à eux, tout en bénéficiant d’un suivi personnalisé par un personnel compétent composé d’aides à domicile, tout en conservant leur vie sociale.