Les bâtiments écologiques: encore d’actualité?

Les bâtiments écologiques: encore d’actualité?

Cela ne fait pas si longtemps que la folie de la construction écologique s’est emparée de la planète. Il aura fallu bien du temps afin d’éduquer les gens à la valeur des différents certifications environnementales comme LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Dans les faits, bien des gens ne connaissent pas encore les mérites du LEED, et on ne peut pas dire que l’engouement médiatique pour ces projets soit à son plus haut en ce moment! Il n’aura fallu que quelques turbulences économiques pour que les coupures budgétaires prennent le devant de la scène et effacent l’envie de construire des bâtiments raisonnables d’un point de vue environnemental.

Heureusement, certains sont plus enthousiastes que d’autres et continuent de se dépasser dans la construction verte et intelligente. L’industrie est en évolution!

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Passive house
Un très bon exemple de bâtiment passive house.

La certification Passive House

Dans Ahuntsic, à Montréal, on planifie actuellement la construction d’un immeuble de deux étages qui visera à la fois l’obtention de la certification LEED platine et la Passive House, qui cherche cette fois à réduire au strict minimum les besoins en termes de chauffage.

Voici quelques éléments qui peuvent peser dans la balance lorsqu’on tente de décrocher cette prestigieuse certification pour son bâtiment écologique:

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  • L’orientation des murs: Tous les murs mitoyens seront orientés vers le sud. On planifiant correctement l’orientation, on peut s’assurer que les aires habitables seront exposées le plus longtemps possibles aux rayons du soleil, permettant d’utiliser leur chaleur plutôt que de faire fonctionner la fournaise.
  • Une étanchéité maximale: Les évaluateurs sont très sévères à ce niveau. On dit que les maisons passives (si on peut les appeler ainsi en français) sont 8 à 10 fois plus étanches que les nouvelles constructions régulières construites au Canada!
  • Les ponts thermiques: Dans un monde idéal, il vaut chercher à éliminer tous les ponts thermiques significatifs. Rappelons que ces éléments entraînent de sérieuses pertes de chaleur au sein d’un bâtiment, ce qui fait qu’il est essentiel d’adapter la construction en conséquence.

On pourrait continuer pendant longtemps: les critères de la certification Passive House sont assez stricts.

La géothermie et l’immobilier

Dans un article précédent, nous faisions mention de la géothermie et de sa faible présence au sein de l’immobilier. Cette absence serait due à un manque de viabilité économique: bien que les propriétaires des condominiums et autres projets bénéficient grandement de ce système de chauffage sur le long terme, grâce à des dépenses annuelles réduites jusqu’à 70%, elle fait gonfler le prix initial du projet à un point tel qu’il est plus difficile de vendre les unités de son condo et de faire comprendre les avantages aux acheteurs.

Rien n’indique que la tendance changera en 2014: la géothermie devrait rester une énergie utilisée de façon marginale par de rares promoteurs immobiliers. Il faut dire que l’effet de nouveauté s’est épuisé depuis longtemps déjà et que les appareils de chauffage dits traditionnels deviennent de plus en plus efficaces, réduisant l’avantage de faire appel à l’énergie du sol pour se chauffer.

Les logements sociaux verts

À Laval, un immeuble social de 13 étages cherche à s’inspirer des bâtiments écologiques afin de création des logements communautaires hautement efficaces d’un point de vue énergétique. Ce projet pilote est très prometteur pour ses futurs habitants; en effet, le prix élevé du chauffage peut s’avérer un fardeau majeur p0ur les familles à faible revenu, qui se priveront souvent d’un maximum de confort pour être en mesure de faire leurs paiements à la fin du moins.