Des délais particulièrement longs pour passer un IRM

Des délais particulièrement longs pour passer un IRM

Depuis 2012, où le délai moyen pour passer un IRM en urgence était de 29,1 jours, le temps d’attente pour passer cet examen ne fait qu’augmenter. Un constat alarmant qui a des conséquences sur les soins des patients et leur prise en charge rapide.

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Des délais inquiétants

La France tente de s’équiper progressivement en appareils d’imagerie médicale mais ne suit pas la cadence. En 10 ans, le nombre d’appareils pour réaliser un IRM (ou Imagerie par Résonance Magnétique) a triplé. Pourtant, les délais continuent de s’allonger.

Les résultats de l’étude de l’association Imagerie Santé Avenir (ISA) sont accablants. Les délais d’attente constatés en 2012 étaient de 29,1 jours. Ils ont explosé en 2014 avec plus d’un mois d’attente (37,7 jours). Pour l’année 2015, une amélioration est toutefois enregistrée avec 30,3 jours d’attente en moyenne. Avec de tels résultats, la France se place largement en-dessous de la moyenne européenne.

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La France est sous-équipée en IRM, et cela s’explique par plusieurs raisons. Tout d’abord, un manque d’équipements est par association un manque d’investissement financier de la part de l’Etat. Il faut ajouter à cela l’augmentation importante de l’usage de cette technique pour un examen. Un IRM permet d’obtenir un diagnostic précis et rapide pour le patient. Cet examen est aussi préféré au scanner qui émet des rayons X pouvant être nocifs pour le corps humain.

Les conséquences de ce manque sont considérables et peuvent être majeures pour certains patients. Le diagnostic obtenu après l’IRM permet de choisir le traitement de celui-ci. Le retard des soins peut être fatal pour certains.

Quelles solutions apporter ?

Les patients peuvent essayer de réduire leurs délais en jouant sur les disparités. Il peut être intéressant de réaliser son examen dans une autre région ou à l’extérieur d’une grande ville. Par exemple, pour la ville de Lyon, il peut être préférable de réaliser son IRM au centre d’imagerie médicale de Bourg-en-Bresse, Louhans ou Oyonnax, situés à environ une heure de route seulement, et présentant des délais d’attente bien inférieurs à ceux enregistrés dans l’agglomération lyonnaise.

Une solution durable serait de doubler le nombre d’appareils pour rattraper les délais. Malheureusement, la tendance est plutôt à la diminution des dépenses de santé, en contradiction avec la situation actuelle.