Santé et immobilier : des évolutions qui facilitent l’accès à l’emprunt

Santé et immobilier : des évolutions qui facilitent l’accès à l’emprunt

Acheter un logement est souvent le projet d’une vie, mais pour qu’il se réalise, la souscription d’une assurance emprunteur est incontournable. Or, pour certains profils, notamment ceux qui présentent un historique médical particulier, l’accès à cette assurance peut devenir un véritable frein, provoquer des surprimes, des exclusions de garanties ou un refus. Mais aujourd’hui, le cadre législatif évolue et des initiatives voient le jour pour mieux protéger et accompagner les emprunteurs.

Les freins liés à la santé pour obtenir un crédit immobilier

Lorsqu’un établissement bancaire accorde un prêt immobilier, il exige presque toujours une assurance emprunteur. Cette couverture sert à protéger la banque et l’emprunteur en cas d’imprévu (maladie, invalidité, décès).

Mais quand on a des antécédents médicaux, le questionnaire de santé, qui évalue les risques de l’assuré, peut conduire à :

  • une surprime, qui alourdit le coût de l’assurance ;
  • une exclusion de certaines garanties (par exemple, ne pas couvrir une pathologie spécifique) ;
  • ou, dans les cas les plus complexes, un refus d’assurance, bloquant l’accès au crédit.

C’est pour répondre à ces enjeux que certains assureurs innovent particulièrement avec la prise en charge du test génomique par Cardif, et propose une approche plus personnalisée et inclusive.

Les évolutions légales en faveur des emprunteurs

Depuis quelques années, la réglementation évolue pour rendre l’assurance emprunteur plus équitable. La loi Lemoine, par exemple, a supprimé le questionnaire de santé pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 € (par assuré) et dont l’échéance intervient avant les 60 ans de l’emprunteur. Cette avancée permet à de nombreux particuliers d’accéder plus facilement au crédit, sans avoir à justifier d’un état de santé.

Une autre mesure importante est le droit à l’oubli qui a été renforcé. Aujourd’hui, à condition que leur guérison date de plus de 5 ans, les personnes guéries d’un cancer ou de l’hépatite C ne sont plus tenues de déclarer cette ancienne pathologie dans le questionnaire santé de leur assurance emprunteur.

Ces dispositions représentent un progrès concret pour de nombreux emprunteurs jusque-là pénalisés par leur historique médical.

Comment avancer concrètement dans votre projet immobilier

Si vous vous sentez concerné par ces problématiques de santé, sachez qu’il existe aujourd’hui des moyens de ne pas laisser votre projet immobilier en suspens. D’abord, rapprochez-vous de votre assureur ou de votre banque pour en savoir plus sur vos droits et les dispositifs en vigueur selon votre âge ou votre situation médicale (droit à l’oubli).

N’hésitez pas à comparer les contrats d’assurance emprunteur. Si le montant de la cotisation est important pour votre budget, les options et solutions proposées, comme la prise en charge du test génomique, prennent en compte la singularité de votre situation.

Enfin, vous faire accompagner par un courtier ou un expert peut vous aider à monter un dossier solide, à valoriser votre profil et à trouver l’offre la mieux adaptée à votre situation singulière.

L’accès au crédit immobilier évolue et devient plus équitable, même pour les emprunteurs ayant un passé médical. Aujourd’hui et grâce aux avancées légales et aux solutions innovantes proposées par certains assureurs, il est possible de concrétiser avec plus de facilité et de sérénité son projet immobilier en étant bien accompagné.