Après le message de prévention « celui qui conduit, c’est celui qui ne conduit pas », un autre slogan prend de l’ampleur sur le Net celui de « vieillir ou conduire, il faut choisir ». Et pour cause, alors que les accidents de la route provoqués par les seniors sont de plus en plus stigmatisés par l’opinion publique, le débat sur la conduite des personnes âgées reprend de plus belle. À plus forte raison, que la population française vieillit. Certes, la conduite est un exercice qui demande de bonnes capacités physiques et cognitives, mais les seniors sont des automobilistes eux aussi. Comment dès lors, demeurer un bon conducteur lorsque l’on est considéré comme un senior ?
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Être senior et conduire
Ce n’est pas parce que l’on vieillit et que l’on approche de la soixantaine que pour autant, il convient de remiser au garage sa titine. Certes le vieillissement engendre de la raideur aux articulations, une perte de force, des troubles visuels et auditifs, une augmentation du temps de réaction notamment. Mais voilà, le vieillissement physiologique et physique est propre à chacun et n’impacte pas de la même façon les capacités de tous ces conducteurs.
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Toutes les qualités requises pour la conduire ne s’étiolent pas forcément avec l’âge !
Un stage de formation à la conduite pour se remettre au goût du jour
Pour s’assurer et se conforter dans l’idée que la conduite est possible, rien de tel qu’un stage de remise à niveau post-permis au sein d’une auto-école à Strasbourg. Une formation qui permet alors de préserver sa propre sécurité, des autres usagers – cyclistes, piétons par exemple – et celle des autres conducteurs.
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Mais surtout, c’est l’occasion de découvrir les nouveautés du Code de la route, de réviser et découvrir les nouveaux panneaux de signalisation, de mieux appréhender l’impact de la prise de certains médicaments sur la conduite, mais surtout de s’insérer dans un giratoire à feux tricolores, qui sont de plus en plus nombreux à composer le paysage routier des agglomérations. D’ailleurs, les ronds-points sont et demeurent la hantise de tous les automobilistes, et ce, quel que soit leur âge.
Ce stage accessible à tous, permet alors de mettre l’accent sur les évolutions de la réglementation, des infrastructures techniques, des techniques de conduite tout s’adaptant aux nouvelles technologies des véhicules. Cerise sur le gâteau, cela permet également de mettre le doigt sur des défauts de conduite et de s’améliorer. Comme l’aime à le dire Maiou Diallo, « il n’y a pas d’âge pour apprendre. Et s’il y avait un jour où l’homme cesserait d’apprendre, ça serait le jour où il rendra son âme ».
Une visite médicale approfondie pour être apte
Pour l’heure, la visite médicale n’est pas une obligation réglementaire. Cependant, en tant que conducteur, il est important d’être à l’écoute de son corps. Et en cas de doute ou non, rien de tel que d’en discuter avec son médecin traitant et de faire les contrôles médicaux nécessaires de manière régulière pour vérifier que l’on soit bien apte à la conduite.
L’arrêt de la conduite
Certes, il est plaisant de conduire et le fait de s’imaginer de plus pouvoir conduire est difficile pour bon nombre de seniors. Cependant, l’arrêt de la conduite n’est nullement une perte d’autonomie. La mobilité des seniors est un enjeu pour de nombreuses municipalités qui mettent en place des minibus réservés aux personnes de plus de 65 ans voire offrent la gratuité des transports en commun sous certaines conditions. En parallèle, des compagnies de taxi proposent des tarifs abordables et un accompagnement privilégié.
En parallèle, charge aux proches également d’être vigilants. Ces derniers peuvent également écrire au service de la préfecture s’ils estiment que leur aïeul présente un risque pour lui, mais aussi pour les autres usagers au volant. En cas d'accident, la responsabilité des proches pourraient être pointée du doigt. En contactant la préfecture, le préfet est en mesure de faire passer une visite médicale obligatoire. À cette issue, le médecin peut recommander au préfet une suspension du permis, temporaire ou définitive.
Mais avant d’en arriver là, pourquoi ne pas réévaluer la pertinence du « S » à l’arrière du véhicule ?! Qui à l’image du « A » pour les jeunes conducteurs, serait un bon moyen de signaler aux autres conducteurs qu’il s’agit d’un senior.