Un milliard d’euros pour le tourisme : le vrai défi sont les recettes non le volume

Un milliard d’euros pour le tourisme : le vrai défi sont les recettes non le volume

La volonté du gouvernement de consacrer une enveloppe d’un milliard d’euros pour faire venir 100 millions de touristes par an en France d’ici à 2020 fait réagir Richard Vainopoulos, le Président du réseau d’agences de voyages indépendantes TourCom. Pour ce professionnel, le problème du secteur touristique français porte sur les recettes et non sur le volume.

Le vrai objectif : encourager les touristes à dépenser davantage

tourisme-revenusDéployer des moyens colossaux pour faire passer le nombre de visiteurs de 85 millions à 100 millions n’est pas la stratégie appropriée, car ce dont le pays a réellement besoin, c’est que les personnes dépensent durant leur séjour dans l’Hexagone autant que dans les autres destinations plus rentables que sont l’Espagne voisine et les États-Unis.

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En effet, alors que le nombre de touristes est de 20 % supérieur en France, les revenus correspondants ne représentent que le tiers de ceux qu’engrangent les deux premières industries touristiques en termes de recettes.

Sur la courbe inversée, les 15 milliards d’euros de rentrées d’argent supplémentaires et 200 000 emplois directs et indirects.

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Deux chantiers prioritaires

Le premier défi à relever est l’augmentation de l’attractivité des sites secondaires, les touristes se montrant hésitants à sortir des grandes villes. Or, ce sont ces lieux hors des sentiers battus qui offrent les opportunités d’application de marges les plus élevées. Et dans ce but, un autre programme public n’apporterait pas les résultats escomptés ; les acteurs privés restent les mieux positionnés pour mener des initiatives vraiment efficaces.

Par ailleurs, les chiffres communiqués par le ministre des Affaires étrangères ne reflètent pas la réalité, car sur les 80 millions de visiteurs annoncés, près de 50 % sont simplement en transit. Cela représente 43 millions de personnes à convaincre de passer un peu plus de temps en France.

L’impact de ces actions serait immédiat et plus important que la hausse de trafic recherchée par le ministre, et grâce auquel il espère double l’apport actuel de 12 milliards d’euros du tourisme à la balance extérieure.