La recherche sur le cancer avance, mais les tarifs aussi. Depuis quelques mois, les cancérologues et la Ligue contre le cancer tirent la sonnette d’alarme à propos du prix des médicaments pour traiter différents cancers. L’ONG Médecins du monde tente, elle aussi, de faire évoluer la situation comme le démontre leur campagne de communication de juin.
Une augmentation des prix inquiétante
Les innovations pour les traitements des cancers permettent de soigner plus rapidement et efficacement certains cancers. Cependant, les prix fixés par les laboratoires révoltent les professionnels du secteur médical. A titre d’exemple, le Glivec proposé par le laboratoire Novartis, a vu son prix multiplié par 3 en une dizaine d’années.
A lire également : Les 5 produits au CBD les plus vendus en France
Cette augmentation des prix pourrait engendrer de graves conséquences, notamment auprès de l’assurance maladie. Le système de santé actuel pourrait ne plus pouvoir prendre en charge ces coûts. Selon une étude du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, le déficit atteindrait plus de 14 milliards d’euros en 2020. Or, si l’assurance maladie ne parvenait plus à rembourser ces frais, les inégalités entre les malades se creuseraient. Seuls les « riches » pourraient se soigner. C’est donc une question de santé publique.
Les cancérologues exigent une transparence sur les prix
Les patients sont considérés comme des consommateurs et les prix sont déterminés comme s’il s’agissait d’un portable ou un autre bien de consommation. L’éthique des laboratoires est de plus en plus mise sur le devant de la scène.
A lire aussi : Conseils sur les lotions solaires
Les laboratoires tentent d’expliquer l’augmentation de leurs prix par la rapidité du traitement. Les innovations permettent de guérir plus rapidement les patients et engendrent des frais sur un temps moins longs. Seulement, les médecins – à Marseille, Paris, Nantes, Lyon et dans d’autres villes françaises encore – protestent. La détermination des prix des médicaments est opaque et résulte d’un rapport de force entre les laboratoires et l’assurance maladie.
Pour limiter les excès des laboratoires pharmaceutiques, les cancérologues recommandent une plus grande transparence sur le coût de la recherche et du développement. Ainsi, les marges réalisées par les laboratoires pourraient être plus limitées.