Pourquoi le Sniil invite-t-il les infirmières libérales à une « désobéissance civile » ?

Pourquoi le Sniil invite-t-il les infirmières libérales à une « désobéissance civile » ?

Depuis le mois de juin 2018, les négociations conventionnelles entre les infirmiers et infirmières libérales avec la CNAM ont été rompues. C’est dans cette optique que le Sniil (Syndicat National des Infirmiers et Infirmières libéraux) a décidé d’inviter les concernés à une désobéissance civile. L’objectif étant de se faire entendre par les pouvoirs publics.

Des problèmes entre le Sniil et la CNAM

Les problèmes entre le syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux et la CNAM ne datent certainement pas d’hier. Depuis plus d’une année, des négociations de tout genre ont été tentées par les deux parties. Mais d’après les propos tenus par la présidente du Sniil, Catherine Kirnidis, ces négociations n’ont en réalité abouti qu’à une situation de blocage. Malgré leurs participations aux groupes de travail, avec les différentes propositions et sollicitations, elle a toujours l’impression que les pouvoirs publics accordent beaucoup plus d’importance aux médecins et pharmaciens et perçoivent les Idel tels que « la 5e roue du carrosse ».

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C’est ainsi que la jeune femme a décidé que les infirmiers et infirmières libérales allaient désormais prôner la désobéissance civile. Cette décision prend en considération 2 domaines : celui de la facturation pour une infirmière libérale et de l’utilisation du matériel. En effet, Catherine Kirnidis soutient désormais que les Idel allaient maintenant facturer spécifiquement l’ensemble des actes de vaccination contre la grippe, mais aussi suspendre la prescription de matériel.

Une décision avec des conséquences, mais qui en vaut la peine !

Cette décision prise par la présidente du Sniil apparait tel un « ras-le-bol » face à l’attitude plus qu’énervante des pouvoirs publics et le silence de la CNAM. Néanmoins, ce n’est pas une décision sans conséquence. Parce qu’en fin de compte, le fait de facturer toutes les vaccinations fait courir aux infirmières libérales le risque de se voir réclamer des indus. De plus, ce sont des décisions qui vont réellement contribuer à engorger les caisses d’assurance maladie.

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Le Sniil est toutefois bien décidé à aller jusqu’au bout. Il est temps que le système de soin mesure réellement l’impact des Idel dans le milieu. Ces mesures prises permettront justement d’y parvenir. Les Idel deviennent plus visibles avec une telle démarche. Leurs contributions qui (habituellement) sont toujours invisibles, sont désormais bien connues de tous. D’après la présidente, le concept de désobéissance civile sera à coup sûr bénéfique aux infirmiers et infirmières libérales.