Pour ceux qui se passionnent de la construction et des travaux manuels en général, il n’est pas si facile de se lancer dans le monde des affaires. Pourtant, être son propre patron est parfois la meilleure des alternatives pour obtenir un bon revenu tout en appréciant davantage son emploi. Si vous rêvez de devenir un entrepreneur, n’ayez crainte : plusieurs ressources ont été mises en place pour vous aider à atteindre vos buts.
Aujourd’hui, je vous présenterai les étapes à suivre pour que le lancement de votre projet au Québec soit un succès.
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Plan de l'article
- Première étape : Faire une étude de marché
- Deuxième étape : Immatriculer l’entreprise au REQ
- Troisième étape: Obtenir une licence d’entrepreneur
- Quatrième étape : Enregistre l’entreprise auprès de la CCQ
- Cinquième étape : Trouver de bons fournisseurs de service
- Sixième étape : Faire la promotion de ses services
Première étape : Faire une étude de marché
Ah, l’étude de marché, cette étape qui fait peur à temps de futurs gestionnaires d’entreprise. Les entrepreneurs de la construction ne sont pas les seuls à ne pas savoir comment faire une étude de marché : même les étudiants universitaires en administration n’en connaissent pas très bien les rudiments. Dans une telle situation, est-ce illusoire de dire que vous pourriez réaliser une étude correcte pour voir si le public offrira un bon accueil à votre service? Pas du tout!
Attachez votre ceinture : je vous explique en quelques minutes le fonctionnement d’une analyse de marchés. Impossible de donner une explication complète à 100% mais ça devrait tout de même vous donner un bon petit coup de main.
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Commencez donc par vérifier simplement si votre projet est réalisable. Si la plomberie est le domaine qui vous inspire, vérifiez auprès de la CMMTQ quelles sont les conditions pour pouvoir démarrer de façon légale votre entreprise. Quelles sont les compétences requises? Plongez ensuite un peu plus en détails dans votre futur secteur d’activités pour voir comment se porte la demande du marché et si celle-ci est amenée à croître ou à diminuer dans les prochaines années. Utilisez des ressources comme Google Actualités pour voir si on parle négativement ou positivement de l’emploi dans votre milieu! Aussi, y a-t-il des innovations particulières dans votre secteur, des tendances lourdes au niveau des pratiques qui pourraient vous avantager ou vous désavantager? Est-ce un marché régulier ou souffre-t-il des aléas de la saisonnalité? Démarrer une entreprise d’installation de systèmes de chauffage ne devrait jamais se faire en mars, par exemple…
Penser à un segment de marché
Dites-vous que votre service ne peut pas viser tout le monde! Un segment de marché, c’est une portion de la population totale. Souvent, il se définira en termes démographiques : on peut viser les jeunes femmes âgées entre 25 et 34 ans, par exemple. Il peut aussi se baser sur un lieu : tous les ménages habitant à Québec peuvent faire partie d’un segment géographique. Tout ce qu’il faut, c’est identifier de façon claire les gens qui sont sensés acheter votre produit.
Analyser la compétition au sein du secteur
Disons que vous visez l’installation de clôtures résidentielles dans la ville de Québec. Combien de maisons avec terrain y a-t-il? Il est logique de ne pas compter les édifices à appartements lorsque vous comptez le nombre de gens qui peuvent vous acheter des clôtures. Ensuite, combien de ménages ont une clôture parmi ceux visés? Ici, on ne cherchera pas nécessairement à convaincre le 40% de gens (exemple) qui n’ont pas de clôture d’en faire installer une : ce produit n’est pas pour tout le monde. Toutefois, en calculant le nombre de clôtures en place et en les divisant par la durée de vie moyenne de ce produit, vous saurez combien de remplacements de clôture se font en moyenne chaque année dans la ville. Vos compétiteurs semblent-ils capables de satisfaire les besoins de ce marché par eux-mêmes? Qui sont vos compétiteurs, d’ailleurs?
En règle générale, si vous êtes capables de nommer quelques entreprises qui offrent le même service que vous sans faire de recherches préalables, il est fort possible que vous souffrirez d’un important déficit de branding au moment de votre lancement car les gens penseront aux autres avant de penser à vous. En général, on tente de viser des segments où la compétition est faible, ou encore des segments où vous pouvez obtenir un avantage compétitif sérieux face à vos compétiteurs.
Qu’est-ce qu’un avantage compétitif sérieux? C’est par exemple un prix plus faible, une nouvelle technologie, un produit qui n’est pas encore sur le marché et qui innove, ou encore une qualité supérieure qui peut être facilement démontrée à vos clients.
Comprendre les différents types d’étude de marché
Quantitative : Dans ce cas, vous irez chercher des statistiques et des chiffres pour connaître l’évolution de votre marché ou du segment que vous souhaitez viser. Certains vont utiliser des données qui ont déjà été collectées par d’autres (pensez à Statistiques Canada lors de vos recherches) alors que ceux qui apportent une importance accrue à leur étude convoqueront eux-mêmes un panel de recherche.
Qualitative : Ce qu’il faut, c’est collecter autant d’informations que possible afin de compenser pour l’absence de chiffres, qui sont souvent plus fiable que la parole des gens. Ici, vous pouvez par exemple discuter avec des consommateurs potentiels pour connaître leur avis quant à la situation du marché. L’étude de marché qualitative permet également de connaître des améliorations que ceux-ci pourraient souhaiter quant aux services déjà offerts et obtenir un feedback sur vos idées, si vous souhaitez proposer des innovations particulières.
Documentaire : Ici, vous rechercherez des documents qui vous informent sur le marché en question. Ce sont des rapports sectoriels, des interviews avec des professionnels du milieu ainsi que des articles de blogues spécialisés. C’est souvent un mélange entre le qualitatif et le quantitatif.
Quatre variables à établir
Lorsque vous aurez terminé votre étude de marché, si vous jugez que l’opportunité est bel et bien présente, vous devriez avoir fixé quatre variables quant aux futures opérations de votre entreprise :
Le produit : Que voulez-vous offrir exactement? Si vous installez des systèmes de chauffage, quels sont les types d’énergie que vous allez prioriser, s’il y a lieu? Offrirez-vous uniquement l’installation ou serez-vous également en charge de l’entretien et du nettoyage des systèmes lorsque le temps viendra? Offrirez-vous des services complémentaires, des garanties prolongées?
Le prix : Combien coûteront vos services? Quelles seront vos marges bénéficiaires, semblent-elles saines par rapport au reste de votre industrie? Quelles seront les conditions de financement que vous comptez offrir à votre clientèle?
La distribution : Dans l’industrie de la construction, comme vos services sont offerts à domicile, cette variable paraît moins importante.
La promotion : Comment les gens prendront-ils connaissance de votre existence? Quels seront vos canaux de communication? Rivaliserez-vous de présence avec vos concurrents?
On peut dire que votre étude de marché de base, suite à l’analyse des points mentionnés ci-haut, devrait être suffisante pour vous donner une bonne idée de la marche à suivre pour atteindre la réussite.
Deuxième étape : Immatriculer l’entreprise au REQ
La majorité des entreprises du Québec doivent faire leur enregistrement au registre des entreprises tout en déclarant leur forme juridique afin d’être considérées comme légales. De façon plus précise, les gens qui doivent s’immatriculer sont :
- Les personnes physiques qui sont les exploitantes d’une entreprise individuelle au Québec si le nom de l’entreprise n’inclut pas le prénom ainsi que le nom de famille. Exception : Les points de vente de produits du tabac et les salons de bronzage doivent s’immatriculer même dans ce cas.
- Les sociétés en nom collectif et en commandite qui ont été constituées dans la province de Québec.
- Certaines entreprises qui n’ont pas été constituées au Québec doivent également s’immatriculer lorsque celles-ci y exercent une activité ou lorsqu’elles possèdent un droit réel immobilier. Parmi ces droits, on ne compte toutefois pas les hypothèques ainsi que les priorités.
- Lorsqu’une personne morale de droit privé est constituée selon les lois de la province de Québec, elle doit elle aussi s’immatriculer au REQ.
- Enfin, les personnes morales de droit privé qui respectent les conditions mentionnées au troisième point sont également forcés à s’immatriculer.
Source : http://www.registreentreprises.gouv.qc.ca/fr/demarrer/immatriculer/default.aspx
Troisième étape: Obtenir une licence d’entrepreneur
Il faut réussir les examens qui se rattachent à la licence d’entrepreneur que le travailleur souhaite obtenir. Certains organismes sont en charge, au Québec, de délivrer cette licence.
La CMMTQ (maîtres mécaniciens en tuyauterie) se charge de certifier les entrepreneurs qui souhaitent travailler dans le monde de la plomberie et du chauffage.
La CMEQ (maîtres électriciens), vous l’aurez deviné, gère quant à elle le processus de délivrance de la licence pour ceux qui oeuvrent dans le milieu de l’électricité.
Enfin, la RBQ (Régie du Bâtiment du Québec) s’occupe de toutes les autres catégories de licence RBQ.
Quatrième étape : Enregistre l’entreprise auprès de la CCQ
La Commission de la Construction du Québec demande que celui qui réalise des travaux selon la loi R-20 s’enregistre à la Commission de la construction du Québec. Différents renseignements sont alors nécessaires, y compris le numéro d’entreprise du Québec, le numéro de licence ainsi que le numéro de catégorie, les coordonnées de l’entreprise et des personnes qui sont responsables, le statut de l’entreprise (sa forme juridique, si vous préférez) ainsi que les coordonnées de la firme comptable qui gère ses comptes, s’il y a lieu.
Notez que les frais demandés par la CCQ pour cet enregistrement sont de 350 dollars.
Cinquième étape : Trouver de bons fournisseurs de service
Selon Gestion Solution Construction, plusieurs entrepreneurs, lorsque leur incorporation a été complétée avec succès, se joignent à un regroupement de professionnels afin de bénéficier de services à tarifs réduits. Plusieurs choisiront aussi l’école qui les préparera à la licence RBQ selon ses partenaires, histoire d’avoir la vie la plus simple possible lorsque les affaires seront lancées. Un des professionnels les plus importants pour le jeune entrepreneur? Le juriste! Comme l’interprétation des lois et des règlements est souvent très complexe, il est préférable de s’entourer avec des professionnels de la construction. Les litiges seront réglés plus facilement et on ne tentera pas de vous manger la laine sur le dos sans aucune raison.
Source : http://www.rbqlicence.com/services/5-conseils-juridiques.html
Sixième étape : Faire la promotion de ses services
Maintenant que vous êtes prêts à commencer à offrir vos services, il y a une autre étape importante à franchir : trouver des clients! Si vous n’avez pas de contrats, vous allez trouver assez vite que les finances de votre entreprise sombrent dans le rouge.
Faire faire un site web pour présenter vos services pourrait être une très bonne idée. Si vous n’avez pas d’énormes moyens financiers, oubliez les firmes web professionnelles qui pourraient vous demander entre 5 000 et 10 000$… contactez plutôt une université ou un Cégep pour voir si les étudiants du cours de programmation ne pourraient pas vous monter un projet à bas coût. L’idée peut sembler un peu « amateur », mais les résultats que les systèmes de gestion de contenu comme WordPress peuvent atteindre sont assez impressionnants. Demandez seulement qu’on vous montre à mettre à jour vous-même le contenu par la suite, histoire de modifier vos tarifs et votre offre le cas échéant.