Iran ou pas ? Telle est la question pour TourCom

Iran ou pas ? Telle est la question pour TourCom

Destination en plein renouveau, l’Iran est encore loin d’être le nouvel eldorado du tourisme international. Richard Vainopoulos de TourCom met en lumière les défis et opportunités de ce pays.

Une réouverture à fort potentiel

Fermé aux visiteurs étrangers pendant des décennies, l’Iran s’est progressivement ouvert au gré de l’évolution des relations diplomatiques avec l’Occident et de sa politique interne. L’arrivée au pouvoir du réformateur Rohani en 2013 a d’ailleurs été un véritable déclencheur pour le secteur touristique qui a progressé de 42% depuis 2011. Si la destination reste déconseillée aux voyageurs occidentaux (10% seulement des visiteurs), l’afflux massif de touristes asiatiques est ainsi un signal fort envoyé au monde.

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revolution touristique TourCom

Très optimiste sur les perspectives de son pays, le ministre du tourisme ambitionne d’atteindre les 20 millions de visiteurs annuels en 2015. Un objectif trop élevé pour Richard Vainopoulos (président fondateur de TourCom) qui préfère tabler sur une moyenne de 5 millions par an, chiffre basé sur les analyses des organismes experts sur la question et notamment le WTTC (World Travel and Tourism Council).

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Ce bémol ne remet toutefois pas en cause la réelle dynamique positive de la destination, comme en témoigne l’intérêt marqué des acteurs touristiques malgré des déficits importants.

Des défis structurels importants pour les investisseurs selon le responsable de TourCom

En quelques mots, tout est à faire pour que l’Iran devienne un pays touristique phare. Les besoins en infrastructures locaux sont nombreux : réseaux de transport et surtout complexes hôteliers (en 2012, le pays ne comptait que 200 000 places-lits) sont largement insuffisants pour accueillir les touristes en masse. A côté, les difficultés d’obtention de visa ou d’utilisation de moyens de paiements internationaux constituent également des obstacles conséquents.

Richard Vainopoulos pointe également un rempart non négligeable pour attirer une part importante de la clientèle : les restrictions morales et coutumières. En effet, selon le responsable de TourCom, certaines règles rigoureusement appliquées telles que le port du voile ou l’interdiction d’alcool limite pour l’instant le tourisme aux seuls voyages culturels.

Néanmoins, le gouvernement modernise les infrastructures locales, à l’exemple des aérogares dont le chantier doit être confié à Aéroports de Paris. Ne voulant pas rater le décollage, bon nombre d’acteurs français ont d’ailleurs commencé à proposer l’Iran à leurs clients : Accor Hotels annonce l’ouverture prochaine d’établissements, Air France opère 3 vols hebdomadaires depuis avril tandis qu’une quinzaine de tour-opérateurs commercialisent des circuits sur la région.