L’histoire des cimetières dans le monde

L’histoire des cimetières dans le monde

Dans notre société, plusieurs choses sont prises pour acquises sans qu’on sache réellement d’où vient leur existence. Qui saurait, par exemple, relater avec précision l’historique de l’Halloween? C’est un peu le même cas pour plusieurs établissements présents un peu partout au Québec, y compris ces fameux cimetières. L’inhumation des cadavres ne date clairement pas d’hier! Afin d’approfondir votre culture générale, faisons ensemble un petit tour de table pour découvrir d’où viennent les cimetières.

Cimetière

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Les premiers cimetières seraient très anciens

On dit que la célébration particulière de la mort d’une personne serait célébrée depuis l’existence même des humains, mais il est difficile de définir avec précision quand a été mis en place le premier cimetière. Selon certaines sources, le plus vieux cimetière daterait  de plus de 16 500 ans et serait basé en Jordanie.

À l’époque, la tradition était d’enterrer le corps avec plusieurs objets de forte valeur. Cette pratique est malheureusement responsable aujourd’hui de nombreux pillages des cimetières anciens. Ceux-ci n’ont pas toujours été aménagés dans la structure qu’on retrouve aujourd’hui; on parle par exemple de nécropoles. Celles-ci dateraient de l’époque antique, notamment dans l’ère égyptienne et se distingueraient des anciens champs funéraires par le fait qu’elles auraient des monuments.

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La crémation

À un certain moment dans l’histoire, notamment à l’antiquité, les gens commenceront à brûler les corps plutôt qu’à les enterrer. On dit que la pratique aurait constitué la méthode de disposition de près de 80 ou 90% des corps à une certaine époque, jusqu’à ce que Charlemagne décide qu’il ne tolérait plus cette pratique. Les fameux cimetières commencent alors à reprendre une place plus importante puisque le roi souhaite que chaque personne puisse avoir sa propre sépulture.

Le christianisme commence à s’en mêler

Ce serait vers le moyen-âge, alors que le christianisme se trouve à son apogée, que les cimetières commencent à être gérés par les paroisses et à s’installer à proximité des églises.. Les cérémonies funéraires commencent à prendre plus d’importance et, fait à noter, une personne qui ne se trouve pas dans les bonnes grâces de l’Église ne peuvent plus être enterrées dans un cimetière, étant plutôt placées dans des fosses communes.

Aujourd’hui,, la situation est relativement stable : bien que la crémation recommence à prendre une importance croissante, les cimetières restent des lieux très achalandés dans les pays où la population vieillit, par exemple le Canada. Dans certains lieux, les cimetières sont également devenus des lieux touristiques à cause de leur architecture impressionnante ou de leurs caractéristiques particuliers. Le cimetière joyeux de la Roumanie, par exemple, vaut la peine d’être vu!

L’architecture des cimetières au fil des siècles

En plus de leur rôle dans la société, les cimetières ont aussi une importance architecturale et artistique. Au fil des siècles, les styles et designs utilisés pour les monuments funéraires ont varié grandement.

Au début, il n’y avait souvent que des pierres simples ou des croix en bois pour marquer l’emplacement d’une tombe. À partir du XVIIe siècle, on commence à voir apparaître des statues en marbre ou en bronze représentant soit le défunt lui-même, soit un symbole associé à sa vie (comme un livre pour un écrivain ou une palette pour un peintre).

À partir du XIXe siècle, l’architecture funéraire devient encore plus élaborée avec la popularité du mouvement romantique qui apporte son lot de motifs gothiques tels que les gargouilles et les arcs brisés. L’époque victorienne voit aussi beaucoup de sculptures ornées dans les cimetières ainsi que l’introduction de mausolées.

Aujourd’hui encore, il y a une grande variété d’architectures qui s’est développée au cours des années 2000 : certains cimetières sont très modernistes tandis que d’autres gardent un style vintage.

Les différents rituels funéraires à travers le monde

Les cimetières ont toujours été le lieu privilégié pour honorer les morts et leur offrir une sépulture digne de ce nom. La manière dont nous rendons hommage à nos défunts varie grandement selon les cultures et les traditions qui composent notre monde.

En Europe occidentale, les funérailles sont généralement organisées par des entreprises spécialisées dans l’organisation de services funéraires. Les corps sont souvent incinérés ou enterrés dans des cercueils en bois. Des fleurs fraîches et des plaques commémoratives sont placées sur la tombe afin de rendre hommage au défunt.

Dans d’autres parties du monde, comme en Afrique ou en Asie, il existe encore d’autres rituels funéraires traditionnels. En Afrique notamment, il est courant que les membres de la famille portent le corps jusqu’à sa dernière demeure tout en chantant des hymnes religieux. Les enterrements ont aussi lieu très rapidement après le décès afin que l’âme puisse quitter son enveloppe corporelle sans être retenue sur terre.

En Inde, on pratique traditionnellement l’incinération du corps et on utilise ensuite les cendres pour construire un petit tumulus appelé ‘stupa’. Dans certains cas précis où le défunt avait atteint un haut niveau spirituel (un ‘guru’), il est inhumé avec ses bijoux aux côtés d’un livre sacré tel que la Bhagavad-Gita.

Au Japon, les familles placent souvent des objets personnels tels que des jouets ou de la nourriture devant la tombe pour apporter une touche personnelle à cette dernière étape de la vie terrestre.

En Amérique latine et notamment au Mexique, la tradition veut que l’on célèbre les morts à travers la fête des Morts. La nourriture préférée du défunt est souvent offerte sur une table dressée près de sa tombe afin que son esprit puisse se nourrir le jour où il reviendra rendre visite aux siens.

Partout dans le monde, les cimetières ont donc une place très importante pour honorer nos défunts et perpétuer leur souvenir.